Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur l’immobilier ?

La crise sanitaire n’a pas les mêmes effets pour tout le monde et pour toutes les régions de France.

En effet, les secteurs d’activité sont touchés différemment, bien qu’aucun secteur ne soit épargné. Le tourisme, le transport, l’aéronautique, l’hôtellerie/restauration, l’événementiel, sont dans « l’œil du cyclone ». En revanche, le numérique, le e-commerce, l’énergie, les services aux entreprises, l’immobilier, l’assurance, pour exemples, tirent leur épingle du jeu.

Les grandes villes, et surtout leur périphérie, enregistrent toujours une hausse des prix de l’immobilier, bien que ralentie, tandis que les villes moyennes et les communes en zones rurales connaissent un tassement significatif de la demande. 

Le confinement et l’instauration du télétravail ont eu un impact psychologique quant aux critères souhaités par les acquéreurs lors de leur recherche de logement.

Enfin, les banques qui avaient déjà durci leurs conditions d’attribution des prêts immobiliers, sont aujourd’hui encore plus sélectives quant aux dossiers des potentiels emprunteurs.

Tous ces éléments ont bien évidemment une incidence lors d’un projet immobilier.

 

Quels sont les constats à date ?

 

1- Le comportement des prix immobiliers dépend en réalité de la résilience de l’activité dominante dans chaque région et de sa capacité à se relancer. Par exemple, le marché immobilier dans des villes qui vivent principalement du tourisme ne connait pas la même dynamique que celui des agglomérations où l’industrie est prédominante. Et bien évidemment, l’évolution des prix se fera en fonction de cette dynamique.

 

2- La demande est fragmentée selon les acquéreurs. Certains d’entre eux se voient refuser leur demande de crédit immobilier. En effet, alors qu’il y a un an 5,5% des demandes étaient rejetées, elles sont aujourd’hui de 11% !

En juin 2019,  59% des français trouvaient l’accès au crédit, facile alors qu’aujourd’hui ils ne sont que 40%. Ainsi, les primo-accédants connaissent une difficulté d’accession à la propriété.

 

3- De nouveaux critères sont apparus comme importants suite au confinement : la demande d’espace extérieur tel qu’un balcon, plus d’espace et plus de confort, de la lumière, la recherche de maison avec jardin… 

Paris a connu un recul du nombre de transactions au profit de la région Ile-de-France et en particulier le marché des maisons (+13,5% au 3ème trimestre sur un an) dont les prix ont progressé de plus de 10%.

De plus en plus d’acquéreurs songent à sortir de Paris (bien que nous n’avons pas assisté à un « exode » massif) et les raisons sont simples à comprendre :

– les prix immobiliers sont nettement inférieurs en dehors des grandes villes

– le télétravail risque de perdurer dans les entreprises qui envisagent un nouveau mode de collaboration

– avec le Grand Paris les nouveaux transports vont relier plus rapidement les villes plus éloignées à la capitale.

 

4- Les non-résidents (expatriés et étrangers), quant à eux, ont des difficultés à se rendre en France compte-tenu de la crise sanitaire. Aussi, les biens de luxe ont enregistré une baisse des transactions. En revanche, l’immobilier de prestige attire toujours les résidents fortunés qui cherchent à placer et à sécuriser leur argent. Mais là, ce sont les biens de très grand standing qui se font rares. Les chasseurs immobiliers spécialisés dans le luxe ont un carnet d’adresses qui permet d’accéder à ces biens « off market »!

 

Et quelles sont les perceptions pour les mois à venir ?

 

La baisse des prix se limitera à quelques villes de France, notamment celles où le tourisme est prégnant comme Nice.

On peut vraisemblablement envisager une stabilisation des prix pour certaines villes comme Marseille, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Strasbourg ou encore Nantes.

A l’inverse, la tension devrait se maintenir à Lille, où les observateurs prévoient une hausse importante, de l’ordre de 2 % à 4 %. Paris et Rennes devraient être logés à la même enseigne, mais avec une progression qui ne dépasse pas les 2 %.

Aujourd’hui, les biens se vendent toujours, mais les acquéreurs font preuve de davantage de prudence et n’hésitent pas à négocier les prix. 47% des personnes interrogées pensent que c’est le bon moment d’acheter (66% il y a un an).

– 39% pensent que les prix vont continuer à augmenter

– 34% qu’ils vont se stabiliser

– 24% pensent que les prix vont baisser

On s’oriente globalement vers une stabilité des prix

 

Enfin, autre élément intéressant, le retour des investisseurs. Ceux qui achètent un bien pour le louer avaient déserté le marché en sortie de confinement. Ils sont de retour. Les ventes aux investisseurs représentent de nouveau près de 30% des transactions, retrouvant ainsi quasiment le même niveau qu’avant le confinement.

Quant aux vendeurs, on observe une tendance à garder son immobilier ; ceci étant dû à un attentisme quant à la future conjoncture économique.

– 29% pensent que c’est le bon moment de vendre (49% il y a un an)

 

Alors si vous êtes un peu perdu(e) en cette période troublée, n’hésitez pas à faire appel à un chasseur immobilier pour des visites utiles et un achat immobilier réussi. Il tiendra compte de votre style de vie, de vos impératifs professionnels et de votre budget.